Titzia Povoa, 41 ans, a commencé son combat contre le cancer du sein, il y a un peu plus d’un an. Aujourd’hui, elle confie être en rémission depuis septembre.
C’était le jour de son anniversaire, le jour de ses 40 ans. En plein pendant sa préparation, elle sent une «petite masse» sur l’un de ses seins. «J’ai un peu paniqué, je me suis dit : « C’est quoi ça?« . Mais je restais positive, je suis allée fêter mon anniversaire et dès le lundi j’ai appelé mon gynécologue», se souvient la jeune femme.
Le médecin lui demande de faire le plus rapidement possible une mammographie. «Le radiologue m’a tout de suite dit que c’était cancérigène, j’avais 40 ans depuis une semaine, je n’aurais jamais cru que je pouvais attraper un cancer comme ça, d’un jour à l’autre», confie-t-elle.
Le résultat de la biopsie tombe, et sans surprise, il s’agit d’un cancer hormonal. «Fin mars, je me suis fait opérer. Pendant l’opération, les médecins ont aussi découvert qu’il y avait une autre tumeur plus agressive en dessous du sein. On m’a donc tout enlevé et j’ai commencé la chimiothérapie.»
Un traitement très lourd aux effets secondaires importants. «Aux États-Unis, on appelle cela le Red Devil, vu que le médicament est rouge», précise Titzia Povoa.
19 années de traitement
En octobre 2022, elle doit subir une mastectomie du sein droit et demande tout de suite une reconstruction mammaire. «Je n’étais pas prête à me voir sans ma poitrine. Cette opération m’a sauvé la vie, car il y avait encore une cellule cancéreuse minuscule. Le cancérologue m’a dit qu’il n’aurait jamais pu la voir et qu’elle se serait sans doute éparpillée», raconte-t-elle.
Pendant quatre mois, elle peut enfin un peu souffler. «Malheureusement, après un contrôle, on m’a détecté un ganglion positif. Là, je peux dire que mon monde s’était écroulé, car cela faisait à peine quatre mois que j’étais en rémission. Après cela, on m’a trouvé des métastases dans le dos que j’ai dû traiter avec des séances de radiothérapie.»
Depuis septembre, Titzia Povoa confie être en rémission. «Cela fait à peu près 19 ans mois que je n’ai jamais stoppé les traitements. C’est un parcours assez long mais quelque part dans mon malheur j’ai eu de la chance, car tout a été pris en charge à temps.»
La jeune femme reste tout de même marquée par ce combat mené à tout juste 40 ans. «Quand on vous annonce cela à cet âge-là, on se dit que l’on est encore jeune, que cela ne peut pas nous arriver. On pense que l’on va vivre encore ses meilleures années. Et puis, d’un jour à l’autre, tout s’effondre.»